Des œuvres stimulent le désir esthétique des patients et des personnels
Le CHU de Nice tisse des liens avec les artistes reconnus ou en devenir. L’institution a souhaité en particulier rendre hommage aux artistes de la région et contribuer ainsi à la diffusion de la culture.
2011 - Une fresque interactive dans le hall d’entrée de l’hôpital l’Archet 2

Lors du vernissage de cette Exposition proposée par la Fondation Braun dans 15 établissements de soins en France, Frédérique Chemin, l’une des artistes de l’exposition a invité patients, personnels et visiteurs à réaliser en direct une œuvre interactive de 8 m² sur le thème du voyage.
L’ambiance générale répond à cet impératif et les locaux ont été aménagés pour permettre à un artiste de travailler dans un lieu adapté, mais aussi d’exposer les œuvres des patients qui le souhaitent. L’atelier a trouvé sa place près de la salle des familles, pour permettre à chacun de se retrouver et d’échanger dans ce lieu propice à l’évasion.
2010-2012 - La réhabilitation artistique d’un espace de rééducation

Son regard nouveau a transformé les espaces avec une palette chromatique qui mêle le jaune, l’ocre et le rouge pour créer une ambiance en cohérence avec les couleurs de la ville.
Le patio comprend :
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Une zone de rééducation thérapeutique adaptée au handicap,
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Un jardin thérapeutique et d’agrément qui favorise les activités et relie les patients à la nature,
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Un parterre de plantes choisies pour leur intérêt sensoriel.
Cette réalisation prend en compte :
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L’aspect architectural et fonctionnel (rénovation maçonnerie, peinture, menuiserie, conception paysagère et rééducative).
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La création artistique : cet espace de vie améliore le cadre de travail des personnels, intégration de stimuli artistiques favorisant les sens (sculptures, matériels ludiques).
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La fonction thérapeutique de l’art : l’intervention de Sandra D. Lecoq permet de préparer la sortie des patients en accélérant le processus d’autonomie et la confiance en soi.
Par ailleurs, la création par les patients d’une mosaïque de 13 m² d’après un dessin de Sandra D. Lecoq permet de stimuler leur participation active dans le cadre des séances de rééducation conduites par les ergothérapeutes.
2013 - Un regard d’artiste dans un espace entre « terre et ciel »
Valentina Sciarra a proposé au CHU de requalifier l’espace du patio du hall d’entrée de l’Archet 1 dans la cadre de sa thèse de dernière année à l’école des Beaux-Arts de Rome.
Elle s’est adaptée aux contraintes hospitalières et aux attentes des personnels pour apporter « un supplément d’art contemporain à ce lieu de passage.
Comme le décrit Eric Mangion - Directeur du Centre National d’Art contemporain de la Villa Arson “ Le projet d'installation in situ « Entre terre et ciel » à l'hôpital l'Archet de Nice apporte un souffle de création nouveau dans un espace sensible, aux portes de l'hôpital. L'étymologie du mot « patio » signifie « pacte », il est un entre-deux, frontière ou sas entre intérieur et extérieur. L'artiste a la volonté de composer avec les éléments naturels du patio, de jouer avec la symbolique entre ciel et terre, dedans dehors. Le choix de l'élément architectural et de la couleur azur confère un fort ancrage dans la culture méditerranéenne. Les matériaux employés jouent sur l'effet de transparence, de reflet mais aussi sur l'aléatoire et le vivant puisque l'herbe plantée poussera de manière naturelle.”
Son installation comprend :
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La mise en couleur des façades pour une ambiance sereine et contemporaine
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L’utilisation des matériaux naturels (galets méditerranéens, pelouse rase) ainsi que des miroirs
Ces éléments permettent de :
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Jouer entre les correspondances et la symbolique entre « terre et ciel », « dedans et dehors »
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Capter la lumière des saisons de manière aléatoire en misant sur les reflets des miroirs
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Susciter l’imagination de tous ceux qui découvrent cet espace
Afin de sensibiliser les usagers et les personnels à la création « entre terre et ciel » des rencontres ont été organisées avec Valentina Sciarra.
Avec enthousiasme celle-ci a pu expliquer sa démarche et inviter, public et personnels à sortir du cadre hospitalier pour se projeter dans un lieu ouvert à l’imaginaire.
Cette relation directe et ces temps d’échanges leur ont permis de mieux comprendre son œuvre et de s’approprier ce projet d’art contemporain à l’hôpital.