Présentation
Le Département de Santé Publique (DSP) a été créé en 2003 au sein du CHU de Nice à partir des compétences du Centre d’Information et de Soins de l’Immunodéficience Humaine (CISIH), impliqué depuis 1988 dans des activités de santé publique appliquées au domaine de l’infection par le VIH puis le VHC (surveillance épidémiologique, recherche épidémiologique et en sciences sociales, organisation de la prise en charge des patients, réseau ville-hôpital, évaluation, enseignement). Les activités du CISIH, devenu Comité Régional de Lutte contre le VIH PACA-Est (COREVIH), ont été conservées au sein de l’actuel Département de Santé Publique.
Qui sommes-nous ?
Le Département de Santé Publique est une équipe de 25 personnes constituée d’un professeur de santé publique, de médecins épidémiologistes, de cadres coordinateurs, de datamanagers et de secrétaires.
Le service est localisé au premier niveau de l’hôpital Archet 1, 151 route de saint Antoine de Ginestière, CS 23079, 06202 Nice Cedex 3.
Missions
Les principales missions du Département de Santé Publique sont :
- Promouvoir de nouvelles connaissances et approches en promotion de la santé
- Développer, gérer et exploiter des bases de données médico-économiques (y compris Big DATA)
- Soutenir la recherche interventionnelle en santé publique
- Assurer un enseignement supérieur en matière de santé publique et un accès à l’expertise en santé publique par des activités de formation continue
Dans le cadre de ses missions, le Département de Santé Publique a développé des relations régionales, nationales et internationales fortes (EPSP, e-Bug, base de données CRISAP Paca, Banque Nationale Alzheimer, Registre National de la Chirurgie de l’Obésité…).
Promouvoir de nouvelles connaissances et approches en promotion de la santé
Comme définie par la Charte d’Ottawa pour la promotion de la santé (OMS, Genève, 1986) la promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d’améliorer celle-ci.
C’est un processus social et politique global, qui comprend non seulement des actions visant à renforcer les aptitudes et les capacités des individus mais également des mesures visant à changer la situation sociale, environnementale et économique, de façon à réduire ses effets négatifs sur la santé publique et sur la santé des personnes.
La promotion de la santé est donc le processus consistant à permettre aux individus de mieux maîtriser les déterminants de la santé et d’améliorer ainsi leur santé. La participation de la population est essentielle dans toute action de promotion de la santé.
La Charte d’Ottawa définit 3 stratégies fondamentales pour la promotion de la santé :
- Sensibiliser à la santé pour créer les conditions essentielles à la santé indiquées plus haut
- Conférer à tous des moyens de réaliser pleinement leur potentiel de santé
- Servir de médiateur entre les différents intérêts présents dans la société en vue d’atteindre la santé
Ces stratégies sont soutenues par 5 domaines d’actions prioritaires :
- Élaborer une politique publique saine
- Créer des milieux favorables à la santé
- Renforcer l’action communautaire pour la santé
- Acquérir des aptitudes individuelles
- Réorienter les services de santé
L’action du Département de Santé Publique combine ces 5 stratégies pour réaliser sa mission de promotion des nouvelles connaissances et approches en promotion de la santé.
Développer, gérer et exploiter des bases de données médico-économiques (y compris Big DATA)
Depuis des années, les hôpitaux accumulent des données médicales. Le dossier médical contient toutes les informations cliniques, biologiques, paracliniques et thérapeutiques de chaque patient. Selon la Haute Autorité de Santé, ces informations médicales et administratives constituent un véritable trésor.
Alors que l’enveloppe budgétaire concernant les Missions d’Enseignement, de Recherche, de Référence et d’Innovation (MERRI) est aujourd’hui principalement fondée sur la base des indicateurs de publications scientifiques (mesuré à l’aide du logiciel SIGAPS) et de réalisation d’essais cliniques (mesuré à l’aide du logiciel SIGREC), les données contenues dans les dossiers médicaux restent, paradoxalement, peu accessibles pour les chercheurs.
Au CHU de Nice, un rapport rédigé par la DRCI (Projet recherche et innovation 2015-2019) fait le constat « d’un potentiel de développement de l’activité scientifique, tout en étant fortement exposé à un risque réel de décrochage, au regard de l’environnement hautement compétitif du paysage de la recherche clinique et de l’absence de structure labellisée de type IHU, SIRIC ou CIC ».
Dans ce contexte, les bases de données hospitalières ont un potentiel considérable. Elles répondent à des besoins d’information très diversifiés de surveillance, d’études et de recherches, et peuvent rendre de grands services à la communauté de santé publique et de recherche. Le DSP CHU de Nice a développé une véritable expertise dans le domaine de la conception, la gestion et le traitement des bases de données et gère ainsi depuis plusieurs années des bases de données départementales, régionales et nationales constituées de données hospitalières.
Soutenir la recherche interventionnelle en santé publique
L’activité recherche du Département Santé Publique est structurée de façon à garantir la continuité entre les différentes composantes de la recherche épidémiologique (acquisition des connaissances puis transfert de ces connaissances depuis la recherche clinique jusqu’à la thérapeutique et la santé publique). Les travaux de recherches sont ainsi étroitement liés aux activités de santé publique développées aux plans local, régional (Espace Partagé de Santé Publique) ou national (programme e-Bug par exemple), dans une optique de transfert des connaissances.
Pour ce faire, le Département de Santé Publique est organisé de façon à :
- favoriser l’émergence de projets de recherches en lien avec les problématiques du territoire
- organiser ces recherches (production de données, datamanagement, analyse statistique, production de rapports)
- valoriser les recherches auprès de différents publics :
- la communauté scientifique (articles scientifiques, sites web, publication de 4 pages, séminaires thématiques
- les pouvoirs publics, ses agences et son personnel
- le grand public, les familles et les associations
- participer à des travaux multicentriques nationaux, européens et internationaux
Une large part des travaux de recherche s’appuie sur des bases de données gérées et exploitées au Département de Santé Publique qui dispose actuellement de 5 bases de données.
Assurer un enseignement supérieur en matière de santé publique et un accès à l’expertise en santé publique par des activités de formation continue
Le Département de Santé Publique assure les cours en santé publique et en épidémiologie pour la première année de médecine (PACES) et pour le second cycle des études médicales, ainsi que la formation des étudiants en médecine dans le cadre du Service Sanitaire, grâce à des cours délivrés 100% en e-learning. Il assure également l’enseignement de ces disciplines dans différentes formations paramédicales (Institut de Formation en Soins Infirmiers, école de kinésithérapie, école d’orthophonie…).
Mettant l’accent sur la pratique des professionnels de santé publique à l’échelon territorial, le Département de Santé Publique a créé plusieurs DIU et un Master en Santé Publique entièrement conçus en e-learning.
Ces diplômes :
- s’adressent aux cadres et professionnels de santé publique en exercice ainsi qu’à toute personne désirant devenir un praticien de santé publique
- sont conçus dans une perspective de développement de la santé publique sur le plan local
- sont développés selon une approche par compétences